Steampunk, ce mot ne vous dit rien ? Pourtant, vous avez forcément croisé un de ses symboles au détour d’un jeu, d’une BD ou d’un roman. Gentlemen explorateurs, enquêtrices intrépides en robes à crinoline, machines à remonter le temps : rendez-vous dans un monde rétro-futuriste complément décoiffant !
Quelles sont les origines du steampunk ?
L’univers steampunk naît dans les années 80 sous la plume de 3 écrivains américains : K. W. Jeter, Tim Powers et James Blaylock. Ce sont eux qui en forment le nom, pour tourner en dérision le mouvement cyberpunk en vogue à cette époque. Mais d’où vient ce terme de punk à vapeur ?
Un mouvement ancré dans l’ère victorienne
La vapeur est un élément central de l’univers steampunk : elle symbolise l’époque victorienne et la révolution industrielle. Grâce au charbon et à la vapeur, les hommes inventent toutes sortes de machines et de mécaniques : métro, dirigeables, sous-marins etc. Des gentlemen en haut-de-forme et d’élégantes ladies déambulent dans les rues de Londres ou de Paris en discutant de voyages et de découvertes archéologiques incroyables… C’est à partir de ce socle historique que les auteurs de steampunk déroulent leurs récits de fiction. À un détail près : vues par les vaporistes (les adeptes du steampunk), les machines à vapeur du XIXe siècle bénéficient des progrès technologiques d’aujourd’hui. Elles déploient leurs manettes et leurs engrenages rutilants et font vivre des aventures futuristes aux héros victoriens dotés d’ombrelles et de montres à goussets. Selon Douglas Fetherling (écrivain et artiste canadien), " Le Steampunk est un genre de science-fiction qui revisite notre passé comme si le futur y était survenu plus tôt."
Un univers stylé et contestataire
Si le punk est un voyou (dans la traduction littérale de l’anglais), le steamer est surtout contestataire. Pas question de suivre le troupeau ni de tomber dans la banalité : son look est unique et travaillé. Il refuse de suivre la mode et de sacrifier son style et son élégance 100 % victorienne ! En fait, le steampunk correspond aussi à un état d’esprit plutôt bricoleur, qui encourage à expérimenter, créer et fabriquer soi-même. Le cuir, le bois et le métal sont les matériaux privilégiés de cet univers.
Codes et style du parfait steamer
Prêt pour un voyage dans le passé ? Les steamers ont un look rétro-futuriste qui combine plusieurs éléments caractéristiques.
La tenue victorienne
La tenue du vaporiste est élégante et raffinée, dans le plus grand respect des codes victoriens. Costume et chapeau (melon ou haut de forme) pour les hommes et robe ou jupe à crinoline, corset et bottines pour les femmes. Les tenues de style pirate chic, voyageur et aventurier du siècle dernier fonctionnent aussi très bien avec l’univers steampunk.
Les symboles du steampunk
Ses emblèmes rendent hommage à la science, à la mécanique et à l’aventure :
- des cadrans de toutes sortes ;
- des rouages et engrenages ;
- un jeu de clés ;
- une paire de googles, les fameuses lunettes d’explorateur ;
l’octopus qui symbolise au XIXe siècle le chemin de fer et son réseau tentaculaire, mais aussi les pieuvres géantes que croise le Nautilus dans Vingt mille lieues sous les mers, paru en 1869.
La magie du genre réside surtout dans le fait d’intégrer des éléments futuristes à cette ambiance de révolution industrielle. Des robots ou des téléphones portables peuvent apparaître au milieu des tourne-disque et des tuyaux de cuivre... Une seule condition, respecter le style XIXe : un ordinateur portable intégré à une mallette d’explorateur en cuir ou à un secrétaire d’acajou, c’est parfait !
Le steampunk dans la littérature, les jeux et le cinéma
Les romans incontournables
Jules Verne est considéré comme le père spirituel du steampunk, même si le mouvement est véritablement apparu dans la littérature de la fin du XXe siècle. C’est simple, ses romans en possèdent tous les ingrédients ! À commencer par ses héros fascinés par les progrès technologiques qui parcourent la terre, les airs et les mers à bord de machines incroyables. H.G. Wells et sa Machine à explorer le temps figurent aussi parmi les ancêtres de la littérature vaporiste. Pour les puristes, on peut aussi citer les romans suivants :
Homunculus de l'écrivain américain James P. Blaylock ;
Les voies d’Anubis de Tim Powers ;
Machines infernales de K.W. Jeter.
BD et cinéma steampunk
Cet univers extrêmement graphique se prête à merveille au support BD. La ligue des gentlemen extraordinaires ou encore Le château des étoiles sont des sagas trépidantes du genre. De nombreux réalisateurs se sont également emparés des codes du steampunk pour créer des films à l’esthétique marquée :
Hugo Cabret (de Martin Scorsese), dans lequel un petit garçon cherche à reconstituer un automate ultra perfectionné, en plein coeur de la gare Montparnasse ;
La cité des enfants perdus (de Jean-Pierre Jeunet) qui met en scène un scientifique maléfique dans une cité de rouille et de machines du XIXe siècle ;
Le château ambulant (de Hayao Miyazaki), un film d’animation où un mystérieux magicien a élu domicile dans un château biscornu qui a toutes les caractéristiques d'une machine steampunk.
Mes jeux steampunk préférés
Parmi mes jeux fétiches, plusieurs sont estampillés steampunk. À commencer par Imaginarium où les joueurs incarnent les bricoleurs d’une usine à rêve dans le but de devenir Grands Machinistes. Le mélange d’éléments animaliers, mécaniques et oniriques fait de ce jeu une véritable pépite. Mysterium, pour son ambiance victorienne ou encore Time Bomb Sherlock sont aussi de bons exemples de jeux au design et à l’esprit steampunk.
Vous aimeriez proposer à vos enfants une aventure mêlant enquêtes, bricolages et expérimentations visuelles ? Découvrez La clé du Professeur Trompe-l’oeil, mon escape game aux allures steampunk !
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